jeudi 21 juillet 2011

Souvenirs, Souvenirs n°1

    
  Fête Foraine – Hiver 1958

   En 1958, j’avais 10 ans. Noël approchait et comme tous les ans en cette période, une immense fête foraine s’installait dans ma ville natale, place de la République. Cette place était sur le trajet qui mène de l’école primaire à chez moi. Juste un bref détour et je me trouvais au milieu des flonflons de la fête.
  Curieusement, ce n’était pas les manèges qui m’attiraient le plus mais une grande baraque pleine de machines à sous.


  Toutes étaient anciennes, vieillottes et délabrées.  A l’intérieur de la baraque : surtout des flippers. A l’extérieur, de vieux baby-foots dont le pied des figurines était totalement brouté par l’usure. Ainsi, avec certaines, il était impossible de bloquer la balle et de shooter. J’apprendrai plus tard que tous ces appareils avaient été récupérés dans des bases militaires américaines. 

    
  Il y avait aussi, des tirs à l’ours. Je n’ai jamais revu de tels jeux. Un petit ours articulé se déplaçait dans un décor derrière une vitrine. L’animal avait, sur toutes ses faces, des capteurs : petits cercles en verre. Le fusil qui servait à le combattre émettait un rayon lumineux qui, s’il atteignait le capteur, faisait se dresser l’ours qui changeait alors de direction en grognant. Chaque touche donnait ainsi des points pour une éventuelle partie gratuite.
  Il régnait dans cet endroit un bruit infernal: les bumpers des flippers, les compteurs de points, les joueurs qui brutalisaient l’engin après un tilt cinglant, les joueurs de baby-foots qui hurlaient après une marque contestée, puis les grognements des fameux ours… Et, par-dessus tout çà, un immense juke-box qui jouait à fond des tubes venus d’Amérique.


   C’est plus tard que j’ai pris conscience, qu’en fait, c’était cette musique qui m’attirait tant. Aujourd’hui, je me souviens de quelques titres entendus : « Diana et You are my destiny » de Paul ANKA, « Only You et The Great Pretender » des Platters et puis surtout : « Rock Around The Clock » de Bill HALEY.


  Alors que sur Paris-Inter, en 1958, on entendait….
  Mais c’est un autre épisode. A suivre...    

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